29.8.07




Hiver australien...quand tu nous tiens !!!

Nous voilà de retour après une nouvelle fois, eh oui, un long temps d'absence sur ce blog. C'est qu'il s'est passé pas mal de choses par ici, nous étions encore à Broome lors du dernier message et sommes aujourd'hui du côté opposé du continent. L'hiver était déjà bien installé lorsque nous sommes arrivés dans le sud de l'Australie et nous vivons à présent les dernières fraîcheurs, qui, l'on ne s'en cache pas, nous font tout drôle quand même !!! Mais revenons en à nos moutons...

Nous avons fini notre contrat comme cuistos à Broome, tout comme notre amie Mona, et sommes partis fin Mai en vacances à Bali (voir la petite vidéo) - Excellent, nous sommes restés qu'une semaine mais avons tout de même eu le temps de faire un bon petit tour de l'île (avec notre scooter) et d'en prendre plein la vue. Quel changement après 6 mois chez les australopithèques, leur rues propres, la vie assez coûteuse et une vie nocturne quasi-inexistante. En quelques heures nous avions une chambre d'hôtel avec un lit énorme, des artisans partout dans les rues avec le sourire et une activité semblable a celle d'une fourmilière. Vous nous connaissez, nous avons vite goûté leur bière indonésienne, tester leurs mets locaux (très spéciaux quelques fois) et déambulé dans les petites rues au hasard de nos promenades. Nos avons logé sur Kuta (au sud) et avons visité villages de montagnes, temples et littoraux pendant ces 7 jours en profitant bien de cette vie bon marché (pour petit exemple : 0.65€ = 7000 Roupies, un paquet de clopes = 8500 Rp, un repas = 15-20000 Rp, une bière = 7000 Rp - Et ce n'est pas ce qu'il y a de mieux en Indonésie !!!) - Les jours ont filé jusqu'à notre départ pour Broome, quelques heures d'avion avec encore des odeurs sur nos vêtements, des sourires plein la tête et nous voici de retour en Australie avec le passage à la douane (inspectant nos sacs), les formalités, etc. Nous avons logé chez notre pote Seb encore quelques jours, comme nous le faisions auparavant (la tente dans le jardin) profitant encore un peu des gens que nous connaissions là-bas, d'une ou deux soirées et des ballades au coucher de soleil. Mais ce n'est pas tout, la route nous appelle, le programme est de rejoindre Darwin dans le Northern Territory (NT) ou encore "Top End" nom que l'on donne à toute la partie du nord, royaume des crocodiles, des communautés aborigènes et des grandes régions sauvages telles que les "Kimberley" (kim-beur-li).






Sur cette route qui rejoint Broome à Kununurra, nombreuses curiosités nous attendaient. Nous sommes passés par Derby (non loin de Broome) voir son impressionnant baobab, puis avons fait un peu de piste dans le "Windjana Gorges National Park" où araignées, serpents et crocos résident, les villes de Fritzroy Crossing et Halls Creek séparées de centaines de kilomètres où il n'y pas autochtones qui vivent et où l'on s'est arrêtés pécher (rien que des poissons-chats non comestibles) et visiter une ferme de crocos, puis enfin Kununurra après presque 1000 bornes...

C'est ici que l'on avait prévu de se faire un peu de sous. Nous croisons par hasard notre pote Paul (un marseillais) qui lui revient de Thaïlande et travaille encore ici, nous nous renseignons de ce qui se passe, visitons les environs et les pubs puis sur ce arrive une tempête balayant très rapidement nos espoirs de trouver quoi que ce soit. Ok, cap vers Darwin, seule grande ville du Northern Territory, où nous resterons 3 bonnes semaines après être tombé en panne de voiture sur le parking du Auchan local et avoir trouvé du boulot comme commis de cuisine afin de payer notre garagiste (très sympa d'ailleurs ce Phil) - Notre voiture en panne devant le garage n'a pas arrangé nos habitudes pour se loger. Nous avons dormi 3 ou 4 nuits comme ça et avons poursuivi cette méthode (peu confortable certes) le restant de notre séjour sur Darwin en allant sur le meilleur squatte urbain au monde, tranquille, près de la mer et du cinéma en plein air "The deckchair Cinema". C'est donc au "Monsoons", grand complex resto - bar - boite de nuit - machines à sous... flambant neuf que nous avons atterri en cuisine et où nous avons rencontré Mathieu, un belge, qui lui était là en temps que plongeur et avec qui nous passerons de sacrés bon moments sur Darwin.

Lui même fait un blog que vous pouvez aller visiter car il a fait un admirable article sur nous "les Dieppois" (dieppois-ptit pois comme il dit), qui nous a particulièrement fait plaisir et rigoler (www.mathenaussie.blogspot.com) - Pour ceux qui ont un léger problème avec les asiatiques en général, conseil : ne venez pas à Darwin. Ils sont très présents sur le sol australiens en général du fait de la proximité (qu'ils soient d'Indonésie ou d'Asie du sud) mais là certains diront que ça dépasse l'entendement ! (en cuisine 7/11 étaient philippins) - Nous on aime bien ce genre de trucs, on a pu manger AZIAT pendant ces trois semaines plutôt que US (Mac Do, le Subway local et tout le reste), tout en dégustant du poissons sur le port et tester tout ce que l'on peut au marché qui se déroule deux fois par semaine sur la plage de Mindil Beach non loin du centre et où l'on peut manger, acheter les productions artisanales, assister à pas mal de concerts-spectacles mais aussi, comme nous l'avons fait, se faire un bon barbecue pour déjeuner.




Nous ne commencions pas très tôt le matin en cuisine mais finissions à la fermeture le temps de nettoyer toute la cuisine et je peux vous le dire : il y avait du boulot !!! Nous sortions donc avec notre belge vers minuit / une heure du mat', prenions notre verre "offert par la maison" (pour moi ce sera un pinte) et généralement nous n'étions pas fatigués donc... on a pas mal profité de l'activité nocturne en retrouvant au fur et à mesure nos potes de Broome (Seb, Romano, Jess), de bons moments, croyez moi !!! Nous avons travaillé avec des pécheurs une matinée avant de quitter Darwin et avons reçu deux énormes poissons (1 Red Emperor et 1 Snapper) que l'on s'est empressé de déguster faisant les filets au barbecue de Mindil Beach, nous restions sur une note marine avant de prendre la direction du désert en de retrouver mes parents tout au sud dans le Red Center, à Alice Springs.

La voiture fonctionne de nouveau, il valait mieux en même temps après 500$ dépensés dans les deux réparations consécutives. Nous rachetons un pneu d'occaz (le précédant ayant explosé en venant sur Darwin) et redescendons vers Katherine, il nous faut parcourir 1500 bornes dans les deux jours, nous avons fait plus que la fête la veille au soir, pas facile pour moi de conduire trop longtemps ce jour là. Arrêt sur une aire de repos sur la route, on goûte la vodka que Mathieu nous a offert et tombons de sommeil. Nous retrouvons le lendemain la terre sèche, la roche et le bush, les "road house" fidèles à ces régions exemptes de peuplement. Alice n'est plus vraiment loin, les nuits sont fraîches, stoppons pour les "Devils Marbles" les oeufs du serpents arc-en-ciel pour les aborigènes, nous passons le tropique du Capricorne (mon petit tropique...) pour la deuxième fois et dans le sens inverse.... les retrouvailles sont proches ! Nous ratons notre RDV dans la ville, notre portable va-t-il capter, avons nous des messages ? Plus de batterie, il nous faut une prise. "Le mieux c'est ce vieux pub irlandais" me dit Marie, "tout à fait" lui dis-je.

Sirotant nos pintes de Kilkeny, nous n'attendrons pas longtemps pour nous apercevoir que oui, nous avons des messages ! En effet, c'est ma maman, elle nous laisse les coordonnées de leur camping, vite bois donc, et zou nous voilà en piste, de retour "dans l'auto" comme aime dire ma chère et tendre. Arrivons au camping, demandons à l'office... "non, ils ne sont plus là et n'ont rien réservé pour ce soir". Ok, faisons un tour des lieux et commençons à rejoindre la sortie quand tout à coup Mary aperçoit deux silhouettes familières arrivant. "Ce sont eux !" - "Où ça ?" - Yippeeee, embrassades, les yeux brillants, les "alors, ça va ?" habituels comme si on s'était vu la veille, mais surtout il caille, qu'est ce qu'on fait ? On prend un emplacement pour la nuit, montons notre tente et arrive la distribution des cadeaux venus tout droit de France de la part de mon Papy, de ma Mamy et de la maman de Marie. Mes parents nous en ont apporté également, on est gâtés comme tout, c'est notre Noël perso ! Allons donc manger un bout, ils ont déjà repéré une adresse dans le centre, pour notre part premier resto depuis des lustres. On discutera toute la soirée, de ce qui nous est arrivé ces 6 derniers mois, de la France... Une bien belle soirée qui est le début d'une longue série.

Nous nous sommes réveillés au petit matin plutôt transis par le froid sous notre misérable couverture qui avait fait l'affaire à l'ouest. Un ptit dèj, une ballade en ville durant laquelle on se fera payer des duvets high-tech, "assemblables", et Marie se verra offrir des chaussures, sa dernières paire faisant honte à ma madré. Que c'est bon de voyager avec ses parents !!! On s'organise un peu et décidons de partir à l'ouest d'Alice Springs afin de visiter les "West McDonnell Ranges", d'y passer la nuit et de faire route vers l'emblème australienne le lendemain : Ayers Rock (Uluru and Kata Tjuta National Park) - Nous sommes dans le désert il n'y a pas de doute, des kilomètres de bitume défilent avec toujours ces fameux "road house" où l'on fait de l'essence, on se désaltère, où l'on peut souvent se loger après de longues heures de routes, pour certains monotones. Pour notre part, c'est toujours impressionnant, différent et jamais nous n'auront été déçus par ces itinéraires. Bientôt 400kms sur la route rejoignant Yulara, QG des touristes (pas le choix, il n'y a que ça) et nous l'apercevons, peut être au détour d'un virage (ça m'étonnerais, il n'y en a pas dix sur ce tronçon), plutôt une légère butte : il est massif. "Ce n'est qu'un foutu rocher", "pas le peine de faire un tel détour" vous dirons ceux qui avait prévu d'y aller mais qui finalement n'y viendront pas, mais d'autres comme nous 4 ont plus qu'apprécié.

L'approche est tout autant mémorable, par cette route sans aucun relief auparavant. Une autre formation rocheuse totalement différente se trouve à 40kms à l'ouest d'Uluru, c'est Kata Tjuta ou les "Olgas" (on voit les deux sur la photo) et croyez moi, ça va autant le détour. Nous rejoignons Yulara, à la recherche d'un commerce pour faire les courses pour les jours à venir et d'un campement. La voiture ne veut plus démarrer puis...redémarre, il fallait juste bouger quelques fils ! Le campement est prêt, à l'assaut, à la découverte du cailloux rouge. Arrivons à un parking afin de faire une petite marche et là nous restons sur le cul de voir tant de gens procédant à l'ascension qui est priée de ne pas effectuer. Diverses raisons, trop de morts (chutes, arrêts cardiaques...) mais aussi par respect pour les communautés aborigènes vivant sur ces terres (qui en sont d'ailleurs les propriétaires) et pour qui Uluru est sacré depuis des siècles. Rien à foutre, les trois-quarts des touristes viennent pour ça : grimper sur le rocher ! Bref.... cela ne nous a pas empêcher de faire le tour en marchant, de voir nombre de ses faces cachées, de profiter du coucher de soleil (et du lever) dévoilant tant de couleurs mais aussi de se promener un peu plus loin dans les superbes Kata Tjuta, beaucoup plus zen comme endroit et moins plat. Retour au campement de nuit, la deuxième et dernière, nous partons demain pour l'Australie Méridionale (South Australia).

C'est notre pote Bibi qui le premier nous avais parlé de Coober Pedy, capitale mondiale de l'opale et lieu de températures tellement extrêmes entre la nuit et le jour que les gens ont depuis longtemps décidé de logersous terre !!! Mes parents s'y sont arrêtés à l'aller (venant de Sydney), nous avons bien l'intention de faire de même avec Marie. C'est après avoir rejoins la Stuart Highway (la seule route allant du nord au sud) et changé d'état que nous arrivons à Coober Pedy que l'on distingue vite quelques kilomètres avant les abords de la ville par ces centaines de tas de roche disposés sur des kilomètres carrés. Prés de chaque tas, un trou, et en dessous des galeries creusées par des compagnies minières mais aussi par des fous venus faire fortune. Pour certains cela est arrivé, mais pour peu. La ville n'a aucun charme habituel, et c'est pour cela que l'on y vient. La plupart des nouveaux arrivants et des commerces sont à l'extérieur mais il reste encore des motels, des églises (on en visitera une), des magasins et des maisons en dessous. Les entrées sont à l'extérieur mais après il faut descendre et seules les petites cheminées servant pour la ventilation permet de repérer une habitation. Nous resterons une petite après midi, le temps de faire un tour et manger.

Encore un peu de route et nous passerons finalement la nuit à Port Pirie quelques dizaines de kilomètres au sud de Port Augusta où nous nous sommes arrêtés pour apprécier le panorama des alentours d'une petite tour métallique. Après une nuit bien fraîche, nous sommes un peu plus rentré dans les terres là où se trouvent les vignobles très réputés de la "Barossa Valley". Le soleil ne s'est pas beaucoup montré mais cela ne nous a pas empêché de bien profiter des paysages contrastant avec ce que l'on avait vu la semaine passée. Nous approchons d'Adélaïde par l'est, de nuit, là où se situent un groupe de collines (Adelaide Hills), la voiture fait des siennes au beau milieu d'un virage et il faut souvent s'arrêter pour qu'elle redémarre. Le lendemain est dédié à la visite de la ville, la dernière grande agglomération pour nous était Darwin, mais Adélaïde est tout à fait différente. Nous sommes dimanche, nous visitons un marché où Marie fait acquisition du bonnet (rassurez vous, ce n'est pas celui de la photo), effectuons le quadrillage du centre ville et visitons une partie du musée national qui se veut fort intéressant avec des expositions variées. Nous avions prévu de visiter "Kangaroo Island" mais l'aller-retour revient trop cher pour deux jours, nous décidons donc d'aller sur la côte à Victor Harbour où il est possible d'observer des baleines à cette époque.
Pas manqué, tout juste le temps de demander au centre d'informations des visiteurs et nous voilà renseignés ! Une baleine a été repéré ce matin dans une baie, c'est parti. Il ne nous faut pas 10mn pour y aller, elle est là, paraît énorme mais ne nous fera pas de cabrioles, nous aurons juste le droit de voir sa nageoire une fois ou deux mais cela aura été un beau spectacle (tout en mangeant). De retour sur Victor Harbour, le temps se gâte, une bonne averse passe vite, nous faisons un petit tour du bled et partons chercher un camping. Le lendemain matin le temps nous semble assez clément pour tenter la visite de "Granit Island" reliée à Victor Harbour par une jetée (grande spécialité australienne) où circule un tram tracté par des chevaux. Il fait beau, beaucoup de vent mais nous effectuons tout de même le tour de l'île et faisons quelques photos avec Miss Marie lorsque l'on n'est pas attaqués par ces satanés oiseaux nous faisant comprendre que l'on empiète sur leur territoire !!! Mais le programme a ses impératifs, il ne nous reste plus que quelques jours ensembles et avant Sydney nous voudrions voir Melbourne "la merveilleuse" comme ils disent. Ok, let's go !


Changement d'état, voici le Victoria. C'est après avoir pris un bac, nous permettant d'éviter un sacré détour, et roulé quelques heures que nous atteignons Melbourne. Nous arrivons dans l'après-midi ce qui nous permet de poser le van au camping (plutôt excentré) et d'aller jeter un coup d'oeil. Encore plus grande, cette ville nous apparaît très vite remplie d'énergie. Nous nous trouvons un parking dans le centre et commençons a arpenter les rues, toujours un peu au hasard, sortant un plan de la ville juste pour savoir où l'on est dans la mesure où l'on ne connaît rien. Les gens sont pressés (mais moins tristes qu'à Paris), ça bouscule, ça hurle dans son téléphone portable, une rafale de vent vous emporte à moitié canalisée par ces grandes rues droites, mais ce n'est rien...attention au tramway, ouf, il est passé pas loin celui-là !!! Ca change, il faut se mettre au rythme, tout le monde n'y était pas prêt (hein les filles ?) - Allons donc se réchauffer au pub, ça fait du bien...nous en profiterons autrement demain. Toujours un temps mitigé ce matin, laissant parfois passer quelques rayons de soleil. Nous continuons à progresser et à prendre nos repères. Nous montons dans le building permettant d'avoir un panorama de la ville, c'est plutôt impressionnant mais une fois de plus, pas si grand que ça. Environ 15 000 kms ont été parcourus depuis notre arrivée à Perth en Décembre, nous n'aurons traversé que 4 villes de plus de quelques millions d'habitants et dans un si grand pays, ces villes paraissent petites... Nous poursuivrons par une visite du marché journalier regorgeant des meilleurs produits que l'on avait encore vu, une dernière ballade nocturne et des plats à emporter chez...un ASIAT, puisque nous n'avons pas trouvé de cantine ouverte à 21h (c'est un comble) - Mais les jours passent et Sydney, 800kms au nord-est nous attend... Welcome in New South Wales !!!!

Une nouvelle fois en aussi peu de temps nous passons une frontière, nous prenons l'itinéraire le plus direct, la route est bonne mais les paysages un peu plus ternes, bien que nous passions pas loin de la région alpine des "Snowy Mountains". Après s'être arrêté un peu avant Sydney afin de trouver les coordonnées du camping le plus proche du centre (que nous ne trouvons pas), nous nous perdons. Nous atteignons le CBD rapidement avec Marie sans avoir de nouvelles de mes parents, nous cherchons pendant ce temps une autre office de tourisme essayant de remplir la mission non accomplie auparavant. Le téléphone sonne, "nous vous attendons à l'opéra" me dit ma mère. Ce fameux opéra de Sydney, un conseil n'y allez jamais en voiture. Ce que ne m'avait pas dit la madré, c'est qu'ils étaient en route pour Sydney, et nous avons donc attendu (et pour ma part tourner en bagnole dans le quartier) jusqu'au coucher de soleil. La mission camping a été la plus éprouvante, passant par les petites rues de quartiers pour rejoindre le site à 8kms du centre. Une nouvelle fois aussitôt arrivés, aussitôt repartis afin d'approcher de nuit ce port grandiose entre l'opéra et le mythique "Harbour Bridge". Ce soir là, nous nous promèneront que d'un côté et nous nous ferons un excellent casse-croûte au resto, notre dernière journée arrivant demain, autant se garder quelques surprises.

[petit aparté, je laisse la main à la Marie qui se fait une joie de vous écrire ].

Dernier jour, derniers achats, on continue de découvrir de nouveaux quartiers, Chinatown qui regorge de restaurant où les canards laqués reluisent en vitrine, et les boutiques kitch made in China vont bon train. Une petite fringale se fait sentir, et comme il était impossible à Jean-louis et Hélène de quitter le territoire australien sans avoir mangé un excellent HUNGRY JACK (vous savez celui que j'affectionne temps depuis des mois !!!), nous voilà partis pour la dégustation. Et bien oui, il l'on fait J.L ne s'est pas dégonflé, et ce sera un Double Wooper pour Monsieur, grande frite, et maxi jus d'orange, Hummmm, c'est bon!!!! Un oui, Jean-louis.... De retour dans les rues, il vaut mieux marcher pour digérer. On poursuit la visite, un joli bâtiment plein de charmes qui n'est pas sans rappeler celui décrit dans le livre "Au bonheur des Dames", les boutiques de luxe à tout les étages et j'ai repéré quelques diamants pour maman si tu veux Claudus... Un dernier petit tour dans le vieux Sydney, quelques photos souvenirs, et en route pour une dernière pinte tous les 4, et là comme si il nous avait pas assez gâté depuis le début, distribution de cadeau!!! Mathieu a donc fait l'acquisition d'un super chapeau de cow-boy en peau de kangourou, qu'il garde depuis vissé sur la tête (en même temps il lui va tellement bien !!!!), et pour ma part un super petit sac pochon en peau de kangourou aussi ! Vraiment cool...Pour notre dernière soirée, retour dans le quartier chinois, une cantine familiale fera l'affaire (et comme ça j'ai pu goûter ces fameux canards), la journée touche à ça fin, il est l'heure de dormir. Le lendemain tout s'accélère, branle-bas de combat il faut ranger, nettoyer, astiquer le van et surtout refermer les valises. Rajouter un peu de stress à l'émotion du départ, mélanger le tout et vous aurez un aperçu de nos dernières heures .... Il est temps de rendre le camion, nous y voilà en temps et en heure (et oui c'est possible papa on est avec les Lamulle's !!!!), examen d'entrée parfaitement réussi, le camion est nikel il nous reste plus qu'à nous rendre a l'aéroport. Plusieurs heures à attendre qui passent comme de minutes, un petit café, un petit tour de piste dans les shop, et le moment crucial est déjà là !!! C'est Hélène qui va craquer la première, Mathieu ne sera pas long derrière et du même coup je vais verser ma petite larme aussi, Jean-louis n'en mène pas large non plus...C'est les yeux gonflés que l'on attendra le décollage de leur avion jusqu'à le perdre de vue.

Bon et bien nous voici tout les deux un peu perdus tout à coup, il faut reprendre nos esprits et décider de nos projets pour les mois qui nous restent. Deux options : le Queensland où la Tasmanie ??? Heeuuuuu, voyons voir..... et bien c'est tout vu, en route pour la Tasmanie. Chic, chic, chic !!! Mais profitons encore un peu de cette métropole, pour quelques jours. Il faut reprendre les bonnes vieilles habitudes, trouver un squat pour la nuit, un peu de lecture dans le Lonely Planet et Mathieu repère un petit hôtel en bord de mer, le moins cher de la région, je me réjouit d'avance... Arrivée sur le lieu dit, un miteux bâtiment nous attend et les chambres ne sont pas bons marché du tout!!!! Adieu nuit de princesse, on va dormir sur le parking devant l'hôtel à la "Darwin", (c'est devenu une expression maintenant !). Mon Mathieu a encore un peu de chagrin et on trouve le réconfort dans quelques bières (en toute modération bien sûr), et "au lit". Un grand soleil vient cogner au carreau au petit matin, et la bonne humeur est au rendez vous : "ça te dit une petite baignade???" - Hé, "why not !" - Pour changer un peu de la plage, nous avons repéré une piscine d'eau de mer. Premier avantage, pas de vagues, on peut donc faire des longueurs pour les grands nageurs que nous sommes. Second avantage, éviter toute rencontre avec des requins. Et enfin, une douche chaude nous attends après la baignade. Arrivés devant l'office afin de payer les 2-3$ d'entrée, je constate avec stupeur que le tableau d'affichage indique une température de l'eau avoisinant les 16° !!! Petite hésitation et grand plongeon, il n'est pas question de se dégonfler. On enfile les maillots et "vache, qu'est ce que c'est froid ! Pas étonnant qu'il n'y ait que des vieux, le froid ça conserve" - On va patauger un petit moment, prendre la pause et vite fait se jeter sous la douche. On peut dire que ça réveille, on en prêts pour aller arpenter les avenues de la ville. Quelques boutiques, un petit tour au Paddy's Market, ce soir on n'a pas à chercher de squat, on dort à l'hôtel, eh oui c'est le grand luxe ! Resto, petite chambre en amoureux, c'est bon le confort ! Le lendemain, on déambule encore un peu dans les rues, coucher de soleil sur l'opéra, petite bière sur le port, et tiens : il est temps de prendre quelques nouvelles de la France. C'est alors que j'apprends avec tristesse la mort de ma petite chienne Flo, une bien belle vie je crois, ça me chafouine quand même un peu. Ce soir on dort "à la Darwin", dans un parc à la périphérie de Sydney intra-muros. Demain on a une chose importante à faire, une promesse à tenir, VISITER L'AQUARIUM. Et il est vraiment super grand, génial, et bien conçut, on a du y passer trois heures, le tunnel à requins est vraiment fou, cela aurait été bête de passer à côté.

Au petit matin suivant, route pour les Blue Mountains, un parc national immense dédié à la randonnée dans les forêts d'eucalyptus. On va donc profiter de l'endroit une bonne journée, augmenter notre album photos, gravir quelques "lookout" et constater qu'une couleur bleutée est visible sur le dessus de la canopée, ceci étant dû à ce que dégage cette masse d'arbres. On choisit de prendre la route longeant le littoral en direction du sud, le paysage change radicalement : collines, lacs, petits villages de pêcheurs. Un régal ! Quelques arrêts pour admirer d'un peu plus près cette côte encore sauvage par endroits, nous poursuivons notre route tranquillement, une nouvelle vague de froid se fait en sentir approchant à nouveau du Victoria. Décidément, ces duvets nous sont devenus indispensables, surtout lorsque l'on est sur nos petites aires pour passer la nuit dans la forêt. C'est lors d'une de ces soirées que Mathieu repéra un tic dans l'auto et, ne sachant pas si il l'a tué ou non, il commence ses moqueries en me disant que je me réveillerai probablement avec la bestiole dans la peau. Eh bien vous ne devinerez jamais quoi ??? Au petit matin, à peine les yeux ouverts que j'ai senti quelque chose d'étrange au niveau de ma paupière. Eh oui, le tic n'est pas mort, il a fallu qu'il vienne se nicher dans mes cils, le bougre !!! Trop risqué de le retirer avec la pince à épiler, c'est donc chez le pharmacien que nous nous dirigeons tôt de bonne heure. Je pense que ce monsieur devait être autant apothicaire que je suis prof d'anglais et devant son incompétence (voulant me refiler un anti-poux pour tuer la bestiole et attendre !!!) et cet oeil qui gonfle, nous nous retournons vers les ambulanciers. Personne, ils doivent être en déplacement. Pas de quoi affecté un hélicoptère non plus, mais il faut m'enlever ça ! Nous décidons d'aller à la prochaine ville, un peu plus grosse, nous y trouvons un hôpital, ici c'est sur, ils vont pouvoir me l'enlever. Surprise à notre arrivée, c'est le "woodstock day" à l'hôpital, aide-soignantes et infirmières y allant toutes de leurs pantalons patte-d'eph' - de leurs fleurs et perruques... Ambiance peace&love, un peu de musique, une petite heure d'attente et une gamine qui me lâche pas la grappe et me pose 20 questions à la seconde. Eh hop, en deux coups de pinces à épiler, le tic n'est plus là, j'ai pu examiner la bête de plus près et suis repartie avec une petite pommade lubrifiante au cas où.... ça s'infecterait, tout va mieux on peut reprendre la route.

Les températures ne grimpent pas beaucoup, et me voilà à rêver d'un feu de bois dans une charmante maison au moment où la nuit tombe et qu'il faut trouver un camping (oui, il faut se
laver des fois) - Et là surprise, arrivés à Orbost, une petite maison (sans portes ni fenêtres) trône devant l'office du camping avec, une cheminée ! On se lance vite dans la préparation du feu ayant prévu pour ce soir de manger des patates à l'âtre (ou en robe si tu préfères maman) et oeufs pochés. Même si le feu a du mal à prendre puisque le bois est un peu vert, peu importe, je suis comblée. Après une bonne nuit, il faut reprendre la route, revenant dans le sud-est de l'état du Victoria (que l'on nomme "Gippsland") et nous trouverons ce soir là le meilleur squat qui soit, avec cette fois ci plein de bois sec et une grande cheminée. Nous allons passé une excellente soirée, quelques appels en France vont nous réjouir un peu plus, un vrai repas de communion (choux de Bruxelles et côtes de porc grillées au feu de bois), le tout arrosé de vin rouge... et après vous voulez que l'on rentre : Taratata, c'est bon la simplicité !!! Avant de rallier Melbourne, nous prenons la direction de Philip Island pour aller voir ce que donne la fameuse "parade des pingouins", ces derniers ayant élu domicile par ici, au plus grand bonheur des touristes. C'est en fait l'une des plus grandes arnaques de l'histoire touristique australienne ! Primo, il est impossible de photographier ou bien filmer ces foutus pingouins (les plus petits au monde) - Secondo, on est assis dans des gradins en plein vent à 50m du défilé et enfin et surtout tercio, il faut payer pas loin de 20$ par personne pour avoir accès à la plage !!! Peu importe, une autre attraction nous attendait, la réserve des koalas. Une passerelle permet de les observer d'assez près, les pensionnaires sont bien visibles, même si certains dorment les 3/4 de la journée. Voilà près d'une heure que nous sommes dans le parc à fuir ce troupeau d'asiat bruyants, quand tout à coup, l'un des koalas descend de son arbre et vient se promener le long de la rambarde, à nos côtés. Les asiat l'ont repéré aussi, sont hystériques et déboulent en courant... Tout le monde y va de sa petite pause, bref un peu de patience va nous récompenser d'un bien joli spectacle quelques minutes après. Nous sommes seuls désormais, et un autre koala vient à nous, prend toute une série de pause pour notre plus grande joie, merci Mme Koala (ce ne sont en fait que des femelles qui descendront) - Le temps, se gâte un peu (on a eu de la chance avec les Koalas), nous partons faire une ballade dans les mangroves de l'île réputées pour accueillir beaucoup d'oiseaux migrateurs. A part quelques ibis, rien de rare, mais sur le chemin du retour, quelques kangourous bruns nous attendent (encore jamais observés, pour notre part) - Cette campagne australienne est véritablement surprenante !!! Retour sur le continent, Melbourne est en vue pour la fin de journée, nous contactons alors notre pote Bibi, que l'on a pas vu depuis Broome, ça commence à faire un bail !!! Le RDV est fixé, le bistro est à côté de chez lui. Retrouvailles chaleureuses, chacun y va de ses péripéties, ça sent bon la java ! Il nous fait visiter son "manoir" dans lequel il habite depuis deux mois, nous propose l'hospitalité pour la nuit, chic nous allons dormir dans une ancienne maison close, avant ça une maison de jeunes filles, désormais un "backpackers"...la roue tourne. On aura passé une bien chouette soirée, arrosée comme il se doit lors de retrouvailles, même pas mal à la tête, et partons le lendemain à la pêche aux infos concernant le ferry nous emmenant en Tasmanie. Il est possible de réserver pour le soir même mais il nous faut nos passeports que nous n'avons pas, bien entendu. Pas bien grave, faisons de nouveau le 5kms logeant la plage dans l'autre sens, on aime bien la marche. Pour revenir, on prend la voiture, on peut partir dans une heure ou bien attendre deux jours et avoir une réduction... On se dit vite que ces deux jours à Melbourne, en plein week-end,nous coûterons cette réduc, on s'casse ! On appelle la cliqua qui nous attend pour l'apéro du samedi soir annonçant que l'on aura probablement du retour puisque nous venons de larguer les amarres, naviguant vers le détroit de Bass et ses "40ème rugissants"....nous sommes bien heureux d'être dans le ferry !



Et voila, nous sommes depuis une semaine en Tasmanie et nous appretons a partir travailler dans le nord-est, plus precisement a Winnaleah. C'est perdu, c'est la nature sauvage, on a une maison pour nous et un poil a bois...tout ca pour traire environ 400 vaches, deux fois par jour et ce des 5h du mat' - Ca vous fait rigoler, nous aussi !!! On vous embrasse tous et toutes tres fort....


m & m